Focus sur le groupe C de l’Euro 2016, celui de l’Allemagne, de l’Ukraine, de la Pologne et de l’Irlande du Nord.
A priori le groupe C de l’Euro 2016 est entièrement acquis à la cause de l’Allemagne, tant les récents champions du monde ne semblent pas avoir de concurrents directs pour la première place. Dire que leur victoire est déjà actée serait par contre très présomptueux. En effet l’Ukraine et la Pologne ne sont pas vraiment des cadeaux, chacune des deux sélections bénéficiant d’un joueur au talent hors-norme, un meneur d’équipe capable de transcender ses troupes uniquement grâce à ses performances. L’Allemagne tout puissante devra se méfier de Lewandowski et de Yarmolenko tandis que l’esprit de guerrier des Irlandais de Nord ne devra pas non plus être pris à la légère. Si la Mannschaft veut passer les poules, elle devra se battre et voici pourquoi.
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L’Allemagne, pour confirmer ?
Les choses vont moins bien côté Allemand depuis quelques rencontres, des cadres qui se retirent et des jeunes qui peinent à trouver leurs marques expliquant sans doute ce tâtonnement footballistique récent. Ceci étant dit, nous pouvons être sûrs que la Mannschaft sera présente le jour J, disciplinée et sûre de sa force comme à son habitude. En plus, la réputation de loser invétéré, que se trainait le sélectionneur Joachim Löw, s’est estompée depuis le triomphe brésilien de 2014, une confiance qui devrait éclater aux yeux de tous dès le début de la compétition. Et puis bon, même si les anciens ont raccroché les crampons, l’Allemagne peut toujours s’appuyer sur Marco Reus, Thomas Müller, Mesut Özil et consorts pour faire sauter n’importe quel verrou défensif, tandis que le leur, est fermé de main de maître par le mur de Munich, Manuel Neuer.
L’Ukraine, une revanche à prendre
Le lieu sera plus que symbolique pour l’Ukraine, eux qui ont échoué aux portes de la Coupe du Monde 2014 dans cette même ville de Paris, et ce, en ayant un avantage de deux buts ! Sereinement et discrètement, les Ukrainiens se sont remis au boulot, affinant leur jeu fluide combiné à un travail de pressing intense, l’héritage du grand Valeriy Lobanovskyi, coach légendaire du Dynamo. Et puis l’Ukraine peut s’appuyer sur un joueur brillant, Andriy Yarmolenko et ses 22 buts en 55 matches internationaux. Le milieu offensif est capable de jouer sur tous les fronts de l’attaque, fort physiquement et intelligent dans le jeu, son niveau de jeu lors des premiers matches sera un indicateur sans faille du niveau de la sélection ukrainienne.
La Pologne et son artificier Robert Lewandowski
Il est sans aucun doute l’un des meilleurs attaquants du monde à l’heure actuelle, tutoyant les sommets aux côtés de Luis Suarez et de Gonzalo Higuain, et il est aussi le grand artisan de la qualification des Polonais avec pas moins de 13 buts inscrits durant la phase de qualification. Irréprochable en club comme en sélection, le grand Robert aura à cœur d’emmener la Pologne le plus loin possible, c’est-à-dire de lui faire franchir le palier des poules. N’oublions pas que la Pologne a réussi l’exploit de battre les Allemands champions du monde sur le score net et sans bavure de 2-0, un match et une performance qui devraient être dans toutes les têtes lors de leur affrontement direct.
L’Irlande du Nord, la fin d’une attente
Cela fait maintenant 30 ans que les Irlandais du Nord attendaient cette participation à un tournoi majeur (c’est leur première fois à l’Euro), 30 années de déception et de frustration qui viendront se déverser sur les pelouses françaises en juin prochain. L’équipe ne compte aucune star du ballon rond dans ses rangs, et c’est sans nul doute le pays à la base de joueurs sélectionnable la plus faible, mais le « team spirit » est bien présent au sein de cette sélection nord-irlandaise: un groupe fort et uni qui s’est finalement sorti assez aisément des rencontres qualificatives. Et puis au fond d’eux, les Irlandais du Nord doivent tous rêver d’un affrontement avec leur voisin de Dublin, une rencontre qui, si elle devait se faire, serait un point d’orgue de l’Euro 2016.
Crédit photo principale : Wikimedia – Agência Brasil