Focus sur le groupe F de l’Euro 2016, celui du Portugal, de l’Autriche, la Hongrie et l’Islande.
C’est le groupe le plus faible de cet Euro 2016, ou tout du moins le moins relevé. On peut même parler d’une certaine chance pour les Portugais, car ils héritent d’un p’tit nouveau sur la scène européenne, l’Islande, et d’un repêché, la Hongrie. Attention tout de même à ne pas se voir trop beau, trop vite, car même si les cotes actuelles les donnent largement favori, le Portugal pourrait se laisser surprendre par ces équipes qui n’ont absolument rien à perdre. L’outsider du groupe est bien évidemment l’Autriche, une équipe qui tourne à plein régime depuis quelques temps maintenant.
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Le Portugal, grandissime favori
A priori, le Portugal est effectivement largement favori dans ce groupe F, en apparence faible comparé aux autres. Mais le Portugal sait aussi que ce statut n’est pas forcément le plus enviable: chaque opposition sera l’objet d’une lutte sans merci, les « petits » tenteront à coups sûrs de briller face aux lusitaniens. Dans le jeu, le Portugal n’est pas des plus brillant en ce moment, trop dépendant d’un Cristiano Ronaldo et surtout sans autre figure de proue qui pourrait tenir la barre lorsque CR7 est dans le dur. Après une Coupe du Monde brésilienne catastrophique, les Portugais savent qu’ils devront se surpasser durant cet Euro, ayant de nombreux fans dans l’Hexagone.
L’Autriche de retour sur le devant de la scène
La présence de l’Autriche à ce stade de la compétition est tout sauf un hasard: elle a terminé première de son groupe, avec 28 points, 9 victoires et un nul et surtout 22 buts inscrits contre 5 encaissés. Voilà des statistiques qui parlent d’elles-mêmes et qui nous permettent de situer l’Autriche dans le football contemporain. L’attaquant vétéran Marc Jenko mènera certainement la ligne d’attaque du haut de ses 33 ans, épaulé comme il se doit par la « star » autrichienne du Bayern Münich, David Alaba. Le jeune arrière latéral joue milieu de terrain avec la sélection, et si vous ne l’avez encore jamais vu évoluer à ce poste, préparez-vous car c’est assez impressionnant.
La Hongrie doit recréer son histoire
Dans l’histoire du football, la Hongrie prend une place à part, un passé extrêmement riche, avec une pléiade de joueurs de talent devenus des icônes comme Puskas, Bocsic, Hidegkuti et bien d’autres. Dans les années 2000, l’histoire est bien différente, la Hongrie ne fait plus trembler grand monde. Pourtant sa présence à l’Euro fut assurée après une rude lutte face aux Norvégiens, un exploit pour une équipe dont les joueurs évoluent essentiellement dans le championnat national. La qualification des Hongrois est d’autant plus incroyable que la sélection a changé trois fois d’entraîneur durant la campagne de qualifications, de quoi perdre ses repères rapidement.
L’Islande ou l’ovni
Ce n’est pas faire offense aux Islandais que de parler d’ovni tant la présence de l’île est incroyable: avec une population de seulement 330.000 habitants, l’Islande réussit le tour de force de se qualifier à un tournoi international de premier plan, tandis que des nations comme les Pays-Bas se contenteront de le regarder à la télévision. Tout le succès de l’équipe islandaise est due à la solidarité entre ses joueurs, ses coachs et aussi grâce aux talents de quelques individualités avec des noms qui sonnent comme Sigurdsson, Gunnarsson et Sightorsson. Les rencontres impliquant l’équipe d’Islande seront très vraisemblablement des moments mémorables de cet Euro 2016.
Crédit photo principale : Wikimedia – Ludovic Péron