La Ligue de Football Professionnel a annoncé que l’arbitrage vidéo serait appliqué en Ligue 1 lors de la saison 2018-19. Cependant, c’est une décision qui fera forcément polémique puisque les amateurs de football sont partagés entre les pros et les antis vidéo. Nous allons donc voir ce qu’elle peut apporter et les raisons pour lesquelles on peut la craindre.

Ce qu’elle peut apporter
Cette décision intervient après un match de Coupe de la Ligue qui a fortement été perturbé par des erreurs d’arbitrage, notamment un but refusé aux Marseillais pour un hors-jeu imaginaire. L’arbitrage vidéo aurait sans doute permis de valider ce but, ce qui aurait certainement permis aux Olympiens de se qualifier. La vidéo pourra donc éviter certaines injustices et réduire au maximum les erreurs arbitrales. Sur le long terme, cela peut également avoir un impact positif sur les joueurs, puisqu’ils devraient être assurés de la justesse des décisions des arbitres, mais cela pourrait également les dissuader d’avoir recours aux simulations, puisqu’elles pourraient être détectées lors du visionnage de la vidéo.

Les limites de la vidéo
Cependant, l’arbitrage vidéo a également ses propres limites. La première d’entre elles est le risque de voir le jeu bien trop haché, et donc perdre en intensité. De plus, de manière paradoxale, l’arbitrage vidéo pourrait faire perdre une partie de sa magie au football. Certaines erreurs d’arbitrage sont rentrées dans l’histoire du football et on peut se demander si on se souviendrait autant du France – Allemagne de 1982 si Harald Schumacher avait été expulsé ou si Diego Maradona aurait autant déchaîné les passions sans la « Main de Dieu. » Enfin, pour que la vidéo puisse renforcer la crédibilité de l’arbitre, il faut que l’arbitrage vidéo ne soit qu’un outil pour détecter ce que l’arbitre n’a pas vu, mais qu’il demeure le seul décisionnaire, sous peine d’obtenir l’inverse de l’effet escompté.