La phase de poule du Top 14 est fin terminée. Avant d’embrayer dès vendredi soir sur les phases finales, c’est l’occasion de mieux connaître les ficelles du championnat français. C’est ainsi que le Midi Olympique nous en apprend davantage sur le salaire des joueurs professionnels de nos deux premières divisions.
Des salaires toujours en hausse
Il y a quelques décennies, les internationaux français pouvaient au mieux espérer quelques cadeaux en cas de victoire. Une machine à laver par exemple. Avec la professionnalisation du rugby, les choses ont désormais bien changé. Si l’ovalie est encore largement à la remorque du football, les salaires des joueurs de rugby ne cessent d’augmenter. En 2017, les trois plus gros salaires du Top 14 concernaient d’après France Bleu deux joueurs du RC Toulon et Dan Carter au Racing 92 :
Sur ces dix dernières années, on parle d’une hausse moyenne de… 104 % ! C’est tout simplement énorme. Il faut tout de même préciser que le Top 14 est considéré comme étant l’un des championnats de rugby les plus disputés et performants du monde. Le succès de ses clubs en coupe de d’Europe en témoigne. De nombreuses stars du rugby à XV sont attirées par la France. C’est le cas d’anciens internationaux de l’hémisphère sud, à l’instar de Dan Carter, de Byron Kelleher, etc. Mais ce pouvoir d’attraction concerne également des joueurs européens, puisqu’un Jonny Wilkinson a lui aussi arpenté les pelouses françaises.
Les chiffres clés
La masse salariale annuelle moyenne d’un club français du Top 14 est aujourd’hui de 9,2 millions d’euros. Il y a une décennie, celle-ci n’était « que » de 4,5 millions. Elle a donc plus que doublé en l’espace de dix ans ! Le sujet des salaires intéresse toujours autant d’année en année, comme en témoigne cette vidéo de 2017 :
Parallèlement, le salaire minimum annuel d’un rugbyman de première division en France est de 42 000 € (c’est du brut) contre 30 000 € en 2008. Le salaire mensuel moyen (brut également) se monte quant à lui à 20 000 € – contre 73 000 € pour un footballeur de L1. Et encore faut-il ajouter, pour certains joueurs, des avantages divers et variés ou des contrats de sponsorisation.
Les internationaux français engrangent de leur côté un bonus FFR, pouvant compter jusqu’à un quart des revenus des joueurs. Nos rugbymen ne sont donc pas à plaindre, même si leurs émoluments restent plus raisonnables (à quasiment 25 %) que ceux des footballeurs !