Ce fut une minute qui a changé le visage du football français. L’arbitre Mehdi Mokhtari a mis fin au match de Ligue 2 à Nancy le 16 août, non pas pour une faute, mais pour des abus homophobes de la part des supporters locaux. La cible n’était pas les adversaires de la soirée, Le Mans, mais plutôt Metz, les voisins de Nancy en Ligue 1.
Une annonce dans le stade à l’intention des supporters d’arrêter d’utiliser le chant « Les messins, les messins, ce sont des pédés ». Alors Mokhtari est passé à l’action en arrêtant le jeu pendant environ 60 secondes. C’est une première, a déclaré la ministre française des Sports, Roxana Maracineanu, sur les réseaux sociaux.
L’homophobie prend du terrain
Jusqu’à maintenant, 18 matchs sont en cours d’investigation par la LFP, la ligue française de football. Un certain nombre de matchs ont été interrompus, notamment la rencontre entre Nice et Marseille le 28 août et le match Brest-Reims, quatre jours plus tôt. Certains clubs de premier plan, dont Marseille et Lille, font l’objet d’une enquête pour le comportement de leurs supporters.
Voici les avis des supporters concernant ce sujet :
Maracineanu est au cœur de l’initiative. Lors d’un match entre le PSG et Marseille en avril dernier, elle était horrifiée par les insultes dirigées par les supporters parisiens contre leurs rivaux.
Les consignes pour les arbitres
Par conséquent, les arbitres ont été priés d’arrêter les matchs cette saison si de tels incidents se produisaient. La France n’est pas seule dans cette situation. En 2016, Cristiano Ronaldo, alors au Real Madrid, a été invité à sortir du terrain par certains fans de Barcelone.
Le nouveau film de Diego Maradonna montre la légende argentine apprenant à sa jeune fille à prononcer un terme homophobe pour les rivaux de Napoli en Série A à la fin des années 1980, et les fans mexicains ont acquis une certaine notoriété à la Coupe du monde de 2018 en Russie pour avoir insulté des gardiens de but adverses.