Un an plus tôt et à plus de 5 000 km au nord du cap Legoupil, Anders Hofman tremblait sous la faible lumière du soleil hivernal au bord du port de Copenhague. Vêtu seulement d’une paire de caleçons noirs, il a plongé dans l’eau glacée et sombre en contrebas. La température était à peine de 1 °C. 35 secondes plus tard, il a grimpé, tremblant et haletant, de retour sur la surface.
Ce n’était pas le début de sa formation, mais c’était le travail qui serait le plus utile. Le but du projet Iceman était simple. Hofman cherchait à devenir le premier humain à terminer un triathlon Ironman comprenant, 3 km de nage, une étape à vélo de 180 km et un marathon, dans le continent le moins hospitalier du monde, l’Antarctique.
Des préparations hors normes
Les préparatifs à eux seuls étaient pour le moins compliqués. Le joueur de 28 ans a dû constituer une équipe pour guider, soutenir et documenter sa tentative sur ce qui est une masse terrestre largement inexplorée. Il devait trouver un équipement qui lui permettrait de courir, de faire du vélo et de nager sans périr dans le froid extrême.
Ci-dessous une vidéo en anglais présentant ce projet :
Il a dû trouver des sponsors pour financer l’expédition. Au moins, ce n’était pas le premier Ironman de Hofman. Féru de football et passionné de fitness, il en a terminé un dans sa ville natale de Copenhague en 2016.
Une performance remarquable
Hofman a été pris dans un monde à deux vitesses. Son état mental et ses émotions tournaient dans sa tête. En Antarctique, il s’est concentré uniquement sur la réalisation du prochain kilomètre. Après 27 heures sur selle, sans un clin d’œil de sommeil, il lui restait encore 60 km à faire.
Il a commencé à douter de sa capacité à finir. C’était son dernier échec, physiquement et mentalement. Il a déclaré qu’il ne savait pas s’il allait y arriver à nouveau.