Alors que le tournoi de tennis de Roland-Garros s’ouvre à Paris, on se souvient de la Française Suzanne Lenglen, l’une des plus grandes joueuses du monde, née il y a 122 ans. Surnommée « La Déesse », elle a changé le visage du tennis féminin, incarnant les années folles à la fois sur et en dehors du court.
Lenglen souffrait d’asthme lorsqu’elle était enfant et son père Charles l’a encouragée à se lancer dans le tennis en pensant que cela augmenterait son endurance. Elle a déjà disputé 181 matchs consécutifs sans défaite. Elle n’avait que 15 ans lorsqu’elle est devenue championne du monde sur terre battue au stade Saint Cloud près de Paris en 1914.
Une performance historique à Wimbledon
Son grand moment est venu en 1919 quand, à 20 ans, elle a affronté Dorothy Lambert Chambers, sept fois vainqueur de Wimbledon, devant une foule de 8 000 personnes, dont le roi George V et la reine Mary.
Ci-dessous une vidéo en anglais présentant cette joueuse exceptionnelle :
Luttant au début, Lenglen est revenu pour vaincre les Chambers 10-8, 4-6, 9-7, devenant le premier non anglophone à remporter le titre de Wimbledon. Sa victoire a provoqué des ondes de choc à travers les étals, tout comme son explication à la presse britannique sur la façon dont elle avait réussi.
Toute la puissance d’un homme
Suzanne Lenglen était une athlète naturelle et excellait dans de nombreux sports. Un documentaire Pathé en 1933 a levé le voile sur une partie de sa technique, perfectionnant son action puissante du poignet, montrant son entraînement sur un court demi-terrain pour augmenter sa précision à grande vitesse. Et jouer contre un mur pour augmenter sa vitesse.
Elle frappe avec toute la puissance d’un homme, a déclaré le commentateur Charles Eade. Mais c’est sa précision à placer une balle hors de la portée de son adversaire qui l’a rendue invincible en tournoi.