Amazon lance une prise de contrôle progressive des sports européens, s’emparant des droits de diffusion du football, du tennis et d’autres tournois d’élite dans un blitz qui a bouleversé ses rivaux télévisés. La poussée devrait renforcer davantage l’emprise d’Amazon sur les portefeuilles européens et le temps libre à un moment où le géant de la technologie occupe déjà des positions puissantes dans la vente au détail en ligne et le divertissement télévisé.
Mais contrairement à une autre récente prise de contrôle malheureuse, la tentative ratée de créer une Super League européenne de football, l’offensive d’Amazon ne risque pas de s’écraser contre un mur d’indignation européenne.
La stratégie d’Amazon
Amazon adopte une approche secondaire de ses entreprises sportives, achetant des droits de diffusion plutôt que d’essayer de réinventer les règles du jeu. Dans de nombreux cas, les acteurs de la télévision locale, gravement affaiblis par la pandémie, manquent de moyens financiers pour lutter contre le géant du commerce électronique aux poches profondes.
Ci-dessous une vidéo parlant du rachat d’Amazon du droit de diffusion de la Ligue 1 :
Pourtant, le plus grand atout d’Amazon est peut-être la frustration des fans de sport européens. Bousculés entre des plans d’abonnement coûteux et des restrictions régionales complexes, beaucoup adoptent une approche attentiste de l’arrivée d’Amazon qui peut offrir un accès plus simple et moins cher aux sports d’élite.
Du contenu facile d’accès
L’abordabilité et l’accessibilité touchent vraiment les supporters, a déclaré Antonia Hagemann, PDG de SD Europe, un groupe de supporters de football paneuropéen. Elle a toutefois ajouté que les faibles coûts d’abonnement initiaux pourraient être compensés à mesure qu’Amazon se mettrait en mesure de dicter le marché.
Une rupture majeure est intervenue la semaine dernière lorsqu’Amazon a annoncé qu’il achetait les droits de la compétition de football de Ligue 1 en France à la Ligue de football professionnel, au détriment du diffuseur local Canal + et du qatari beIN Sports, une décision qui a instantanément couronné le géant basé à Seattle en tant que principal diffuseur de football en France.