En marge de la tradition olympique avec les médailles d’or, d’argent et de bronze, une quatrième figurera notamment dans certaines disciplines à l’occasion des JO de Paris. Un hexagone de fer, dérivé de la tour Eiffel, sera intégré.
Un symbole parisien
Lors de chaque édition des Jeux olympiques, un objectif majeur rythme la carrière des sportifs : les médailles olympiques. Une reconnaissance symbolique pour l’athlète qui voit en elles le fruit de son travail acharné et de ses sacrifices. À l’image des épreuves qu’elles viennent récompenser, les médailles disposent d’un design particulier qui évolue au fil des olympiades. Pour les Jeux de Paris 2024, le comité d’organisation a fait le choix d’incorporer un quatrième métal à la célèbre médaille. Pas n’importe lequel : du fer provenant de la tour Eiffel.
Des médailles pourvues d’histoire
Au total, 41 sports représentés aux Jeux olympiques d’été de Paris permettront la distribution de 5084 médailles contenant cet arcane métallique de la Dame de Fer. Des morceaux d’hexagone, sertis au cœur de chaque médaille, frappés de l’emblème des Jeux de Paris 2024. Cette entreprise audacieuse a été réalisée grâce à la collaboration précieuse de la société d’exploitation de la tour Eiffel, qui a mis à disposition des fragments issus des différents travaux de restauration que la tour a connus depuis sa construction en 1889.
Un délicat processus d’attribution
Dans ce cadre de tradition olympique, trois médailles sont habituellement attribuées aux meilleurs de chaque discipline, mais la boxe, la lutte, le taekwondo et le judo font exception à la règle. Chacun de ces sports de combat octroie une quatrième, qui ajoute une dimension d’intérêt accrue pour les demi finalistes.
Pour la boxe, les règles sont claires. Les deux perdants des demi-finales repartent chacun avec une médaille de bronze sans passer par une petite finale pour les départager. Pour la lutte, le judo et le taekwondo, le procédé est un peu plus complexe, s’appuyant sur le principe du tournoi de repêchage. A partir des quarts de finale, les perdants de chaque rencontre se retrouvent dans le tableau secondaire, où ils ont la possibilité de concourir pour la médaille de bronze.
Un systéme d’attribution unique
Avec divers concurrents, après les quarts de finales, l’attribution des médailles peut s’organiser de la manière suivante : les demi-finales voient s’affronter A versus C et E versus G. Les vaincus de ces rencontres concourent dans un tournoi de repêchage B contre D et F contre H. En finale, A s’oppose à E tandis que deux matchs de la troisième place opposent C à B et G à F. Au terme de ces épreuves, la médaille d’or est attribuée à A, l’argent à E et deux médailles de bronze offertes à C et G.
L’édition des Jeux olympiques de Tokyo 2021 avait inclus un cinquième sport attribuant quatre médailles, le karaté. Mais ce sport, qui a rapporté une médaille d’or à la France grâce à Steven Da Costa, n’est plus dans le programme olympique pour 2024.
Au regard de ces mutations dans le paysage olympique avec ces médailles atypiques, pourrait-on assister dans le futur à des innovations similaires pour prolonger cet esprit d’ouverture et de créativité ?