Avec toute la technologie accumulée contre eux, les six pilotes qui ont pris la tête du Tour de France n’avaient aucune chance d’atteindre l’arrivée sans se faire prendre. Les directeurs de course ont regardé chacun de leurs mouvements sur les écrans de télévision installés dans leurs voitures, et les concurrents rivaux derrières étaient informés en un instant de l’écart.
Le temps est révolu où les coureurs audacieux lançaient des attaques à longue portée et déjouaient les sprinteurs à la ligne d’arrivée. Le sport a tellement changé en l’espace de 20 ans que, sur les nombreuses étapes, les échappées n’ont pratiquement aucune chance de réussir.
Une course homogène
Une victoire d’étape à la manière de Jacky Durand ou de Thierry Marie est presque impossible sur le Tour de France. Dans les années 1980 et 1990, tous deux étaient capables de lancer des sprints victorieux pour devenir les grands favoris.
Voici le résumé du Tour de France de l’étape 10 :
De telle stratégie est toujours adoptée aujourd’hui, mais elle n’est presque jamais récompensée. Prenez les six cyclistes qui ont passé lundi à l’avant-garde du peloton dans le sud-ouest de l’Aveyron. S’ils avaient l’espoir de rejoindre Albi en avance sur leurs adversaires, ils ont vite compris que leur course n’aura pas une fin heureuse.
Des problèmes pour les organisateurs
Ces scénarios, qui affectent également les courses en montagne, constituent un réel problème pour les organisateurs qui ont besoin de maintenir leur enthousiasme pendant trois semaines. Lors d’une réunion à huis clos avant le début de la course, le responsable de la compétition, Christian Prudhomme, a exhorté les coureurs à être plu audacieux dans leurs stratégies.
Il est nostalgique d’une époque où les écouteurs et les outils de suivi de performance n’existaient pas encore. Les coureurs devraient exploiter un peu plus leur instinct au lieu d’attendre les consignes de leurs équipes diffusées constamment sur leurs écouteurs.