Alors que la Coupe du monde de football, avec son engouement planétaire, s’est terminée il y a seulement quelques semaines, les yeux des amateurs de ballon rond sont déjà tournés vers la prochaine destination de cet événement unique : le Qatar. L’occasion de revenir sur l’attractivité naissante de ce pays qui lui vaudra le privilège d’accueillir la planète foot en 2022.
Dans la dernière édition de l’étude Expat Explorer menée par HSBC, le Qatar est arrivé en tête des pays les plus attractifs pour les expatriés, avec le Vietnam, la République tchèque et le Mexique. L’étude, qui s’appuie sur un sondage réalisé auprès d’expatriés, s’est intéressé à trois critères : la possibilité d’augmenter son patrimoine immobilier, la capacité à épargner plus et la progression des revenus effectivement disponibles.
Elle indique, comme l’attribution de l’organisation de la prochaine Coupe du monde, que le Qatar n’est plus seulement un pays qui investit massivement à l’étranger, mais qui attire désormais à lui les capitaux comme les talents.
Pour devenir l’un des pays les plus attractifs au monde, le Qatar, a développé une nouvelle stratégie, portée par celui qui dirige le pays depuis 1995, l’Emir Hamad bin Khalifa Al Thani. Ce dernier, convaincu que son pays devait s’imposer autrement que par son exploitation gazière a décidé de moderniser et de diversifier l’économie de son pays.
Pour cela, il a choisi le sport comme vitrine mondiale, dont les valeurs sont porteuses. Avec le Mondial 2022 en point d’orgue, l’investissement sportif qatari s’est illustré avec différents événements organisés sur place, comme l’Open de Tennis de Doha, le mondial de Handball de 2015, le Tour de Qatar de Cyclisme ou les masters de golf. Le pays a aussi investi massivement dans le secteur sportif à l’étranger (rachats de droits sportifs par Bein Sports et investissements dans le PSG en France).
Les infrastructures (routes, ports, aéroports…) locales ont parallèlement été modernisées et développées de manière impressionnante, faisant de ce petit pays un hub mondial pour le transport civil aérien comme pour le transport de cargaisons maritimes.
Au niveau culturel, le Qatar a également voulu symboliser l’ouverture et l’investissement de son pays. Il a ainsi financé la galerie d’”art islamique” du Louvre ou encore le musée d’Art Moderne de Doha. Il est surtout à l’origine de la chaine de télévision arabe Al-Jazeera qui est une référence dans le monde arabe et qui est diffusée partout dans le monde.
Enfin, les investissements dans le secteur touristique ont fait du Qatar l’une des destinations privilégiées des vacanciers de luxe qui peuvent également profiter des événements sportifs et culturels de l’émirat.
Ce succès ne va pas sans critiques. L’essor du Qatar a déstabilisé certains de ses voisins, Arabie saoudite et Emirats arabes unis en tête. Les attaques ne manquent pas, qu’il s’agisse des conditions d’attribution de la Coupe du monde ou du processus de construction des équipements. Ces critiques font pour ainsi dire partie du spectacle pour les organisateurs de tels événements, elles n’ont épargnées ni la Russie, ni le Brésil, ni l’Afrique du Sud. Nul doute qu’elles ne se tariront pas d’ici 2022. Les fans de football espèrent que le Qatar les fera mentir.